Assistante de service social : pourquoi le choix d’exercer en libéral ?
20/1/2024 - travail social
« Le travail social libéral » souvent qualifié « d’innovant » surprend, prend de court et questionne. Dans une société en perpétuelle mouvance, il a le mérite d’ouvrir les consciences, susciter l’intérêt et créer le débat.
Parfois, le cadre institutionnel qui nous allait parfaitement à nos débuts, devient après quelques années, très étriqué. Je peux évoquer sans rougir une perte de sens de mon métier d’assistante sociale… Et j’ai dû puiser au fond de moi les ressources qui feraient repartir le feu. En vérité, je n’ai jamais cessé d’aimer mon métier… Mais j’ai arrêté de le choyer, de le chérir parce que j’étais contrainte de dire ou faire ce qui n’était pas le miroir de mes valeurs.
Puis j’ai fait des constats sur le terrain : les mots d’accompagnés qui résonnent toujours « Pourquoi je dois encore changer d’assistante sociale Madame ? » ou « Je ne veux pas confier mes problèmes à quelqu’un d’autre, je me sens à l’aise avec vous, j’ai confiance. »
Et ça : « J’en ai marre, c’est urgent ce qui m’arrive Madame, j’ai un rendez-vous que dans 6 semaines, qu’est-ce que je deviens ? »
Sans oublier toutes ces personnes avec qui on crée une vraie relation de confiance, qui n’honorent plus les rendez-vous lorsqu’on passe le relais.
Un retour à la case départ
Il faut comprendre que lorsqu’on parle de soi, ce n’est pas inné, c’est un élan de soi qui nécessite du feeling. Beaucoup de ceux que l’on accompagne ont des difficultés à se confier, il faut parfois plusieurs rendez-vous pour comprendre l’implicite d’une demande initiale.
Et il y a ceux dont on n’entend pas les pas. Ceux qui n’iront jamais vers les services sociaux de leur commune par honte ou par pudeur. Le manque d’anonymat fait peur et les préjugés aussi.
Dans notre société, nous choisissons pour la plupart son thérapeute, son ostéopathe, son coiffeur, etc. Pourquoi ne pourrions-nous pas choisir aussi son assistante sociale ? Aujourd’hui, je le rends possible à mon tour et je suis loin d’être une pionnière.
Que faisons-nous des institutions et leurs bénéficiaires ? Des entreprises et leurs salariés ? Avec des équipes sociales épuisées ou inexistantes… en difficulté pour recruter une assistante sociale du fait de besoins sur quelques mois, mi-temps, arrêt maladie et congés divers.
Le libéral prend tout son sens pour pallier ces difficultés. De votre côté comme du mien, on devra créer une véritable collaboration, de confiance, stable et bienveillante. Mais n’est-ce pas finalement le cœur de nos métiers où le partenariat et l’entraide prennent leurs racines ?
Vous l’aurez compris, je suis convaincue de la plus-value d’exercer en libéral en complémentarité des services sociaux existants. C’est la voie qui me correspond et que je choisis d’emprunter avec vous… Alors si vous souhaitez faire partie de cette aventure professionnelle, n’hésitez pas à me contacter ! Vous serez toujours accueilli avec le sourire et bienveillance… et on en a grandement besoin !